lundi 26 janvier 2009

COLLOQUE "LE SAC PLASTIQUE PUBLICITAIRE COUPABLE OU VICTIME"

On ne change pas une équipe qui gagne .
le colloque de 2008 avait pour objet d'étudier l'impact de la distribution des sacs de courtoisie sur l'environnement. l'intérêt soulevé par le sujet nous a poussé à prolonger le débat en le focalisant beaucoup plus sur le sac Plastique Publicitaire (SPP). Le colloque de 2009 organisé également avec le concours de la mairie de Toulon aura pour thème :
"Le SPP, coupable ou victime".
Cette manifestation aura lieu à la salle municipale du café théâtre de la Porte d'Italie le 2 juin 2009.
Elle sera publique , l'auditoire aura la possibilité de trouver toutes les informations en direct auprès des spécialistes et professionnels concernés dans le cycle de vie du SPP.
L'écologie s'invitera au centre des préoccupations des conférenciers qui présenteront leurs arguments et leurs solutions pour améliorer le bilan écologique actuel.



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jeudi 15 janvier 2009

L'ACTE D'ACCUSATION

Nous savons tous à quel point cet objet résiste aux traitements les plus brutaux. il résiste au pliage, au froissage, à l'immersion, à la traction, au déchirement pour ne citer que les principaux.
C'est pour cela que le film plastique en Polyéthylène a été conçu et fabriqué.
Or tout ceci à son revers de la médaille. Le SPP est d'une longévité incroyable car il n'est pas détruit facilement comme le papier et le tissus par exemple par les agents naturels (eau, soleil, vent).
De plus les micro organismes responsables de la dégradation des matériaux organiques se cassent les dents dessus à cause de ses longues chaînes hydrocarbonées.

Il en résulte que le SPP jeté dans la nature va y séjourner des dizaines d'années sans être dégradé :
- Lorsque le SPP se retrouve dans la mer poussé par le vent ou par la négligence des "marins" (Un plaisancier sans vergogne mérite t-il le nom de marin ?) cela peut être mortel pour certaines espèces !
- Les SPP dispersés sur la terre ferme ont l'inconvénient de s'envoler facilement du fait de leur légéreté (voeu des écologistes) et de s'accrocher partout et pas seulement aux cimaises des musées !

Les mouvements et associations écologistes sont tombés à bras raccourcis sur les SPP en les désignant à la vindicte publique comme fauteurs de troubles. Ils ont même réussi à détourner sa popularité pour en faire le symbole de la pollution.

C'est la loi d'orientation agricole de janvier 2006, poussée par les députés et votée avec réticence par le Sénat soucieux de sa conformité aux directives européennes, dans son article 47 stipule qu' au 1er janvier 2010 la distribution des sacs de sortie de caisse à usage unique non biodégradables sera interdite en France (Loi dite "Yves JEGO").
Cette loi opportune pour l'agriculture (ressources agroalimentaires renouvelables) et pour l'indépendance énergétique pétrolière de la France est promulguée en janvier 2006 mais son décret d'application passe à la trappe pour non conformité à la directive européenne 94/CE sur les emballages et les déchets d'emballages.

Paradoxalement Le SPP serait à classer dans les "espèces en voie de disparition" à cause de son omniprésence et de son utilité manifeste !

Le SPP est il condamné à mourir à long terme ou à se transformer ?

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ENQUÊTE A DECHARGE

L'enquête à décharge n'est pas un plaidoyer pro domo pour nier les effets néfastes énoncés dans " l'acte d'accusation ". C'est encore moins un simple jeu de mot innocent car on verra plus loin la difficulté de régler les problèmes de traitement des déchets et des ordures ménagères.
Au risque de plagier une célèbre formule on peut dire que le SPP est :
" Coupable sans être responsable "

Le sac papier publicitaire (spp aussi !) son aîné de 100 ans et néanmoins concurrent historique a bénéficié d'un effet d'aubaine quand la protection de la nature est devenue un problème de société au début des années 90. Reconnaissons qu'il était déja dans les "petits papiers" des annonceurs de produits de luxe comme Fauchon et Christian Dior.
Ce fut une victoire à la Pyrrhus car ses procureurs n'ignoraient pas les dégats dans les forêts et les quantités d'eau astronomiques utilisées dans son processus de production.

Les fabricants de SPP au pied du mur ont inventé des additifs chimiques pour provoquer l'accélération de la décomposition du polyéthylène ( PE ). Mais ces plastiques se dégradaient en particules autant néfastes pour l'écosystème et moins faciles à détecter que le SPP normal.

Les espoirs se sont placés sur les plastiques biodégradables à base de matières renouvelables comme l'amidon de maïs et la fécule de pomme de terre.
La mise au point de ces plastiques biodégradables est dans sa phase finale , on commence à les voir dans le petit commerce de détail avec les inconvénients que l'on examinera plus loin.

Une solution de Salomon a bien été appliquée en 1995 par une grande société de distribution les établissements Edouard LECLERC : Elle s'inspira des bonnes vieilles habitudes d'antan (cabas et paniers individuels) pour fabriquer des SPP solides et réutilisables moyennant le prix d'une consigne.

QUI SERA LE CHAMPION ECOLOGIQUE ?

Le SPP après usage n'a pas de filière de recyclage et c'est un déchet qui a le tort d'être visible ! Mais qui parle de déchet ? le SPP n'est il pas réutilisable facilement pour n'importe quel usage domestique : poubelle, rangement protecteur, pic nic et fidèle compagnon de route des vagabonds et des usagers des transports en commun.
"Changons les comportements" comme le préconise l' ADEME ( Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie ) dans un article qui voit dans le miraculeux sac biodégradable un risque d'effet pervers chez les utilisateurs qui baisseront la garde en les jettant de plus belle et sans vergogne !

Est il préférable pour l'écosystème d'avoir un épave de SPP délavé difficile à confondre avec de l'herbe plutôt que des particules de sacs 100% dégradables qui passeront subrepticement dans l' oesophage des petits lapins ?

Quel beau sujet de plaidoirie que ces sacs biodégradables qui s'usent quand on s'en sert moins d'un an après leur sortie de fabrication, qui remboursera le flacon cassé de N° 5 de Chanel qui passe à travers le fond du sac déchiré ?

Pensez aux malheureux distraits qui vont acheter par temps de pluie des articles délicats chez un bon commerçant qui leur donnera un beau sac papier non plastifié .

A t-on pensé à la ménagère impécunieuse qui préfère recycler les SPP de sortie de caisse des grandes surfaces pour emballer ses ordures ménagères plutôt que d'acheter des sacs poubelles du commerce chers et qui plus est débités d'un mauvais bilan matière ?

Où trouvera t-on assez de terrains cultivables et d'eau pour cultiver le maïs et la pomme de terre comme matière première renouvelable des sacs biodégradables , quid des productions nécessaire à l'alimentation humaine ?

Et l'excellente valorisation énergétique des SPP ?
Ne parlons pas de l'impossible valorisation matière car le poids infime des SPP (5 g) ne rentabilise pas le coût du recyclage.
Par contre le PE a un très fort pouvoir calorifique qui est très apprécié dans les usines d'incinération des ordures ménagères.

OK Compost ! n'est pas le titre d'un film mais une marque de qualité appréciée pour un sac biodégradable . En effet cela permet de jeter ensemble les résidus ménagers verts et leur emballage pour produire du compost (un engrais naturel). C'est bien intéressant tant que le compost a un marché suffisant ; or ceci n'est vrai que dans certaines régions et lorsque il est compatible avec les cultures , ce qui n'est pas le cas pour la vigne.

LE FACTEUR LIMITANT :

L' ARGENT ne pousse pas sous les sabots des chevaux.

Le SPP est de très loin le plus économique de tous sans parler de sa valeur d'usage exceptionnelle.

Le consommateur est il prêt à payer ce qui était "gratuit" ?

Les sacs réutilisables de type "LECLERC" coûtent ils vraiment que le prix de la consigne de départ , combien de ces sacs sont jetés aux ordures sans être rendus au supermarché ! quand on on ne les oublie de les prendre en partant de la maison ?

Pourquoi les "SPP volants" ont une prédilection pour certaines villes et pas pour d'autres ?
- Certaines villes n'investissent pas dans des systèmes moderne de traitement des ordures
- d'autres ont des problèmes face aux riverains qui refusent l'implantation d'usine de traitement au motif qu'elles dégagent des gaz toxiques comme la dioxyne .
La solution d'attente qui s'éternise conduira à des décharges à ciel ouvert scandaleuses ou à des zones d'enfouissement qui si les études ne sont pas exhaustives menaceront les réserves d'eau souterraines d'eau

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COLLOQUE "LE SAC PLASTIQUE PUBLICITAIRE COUPABLE OU VICTIME"

L'annee 2008 fut marquée par le cinquantenaire du SPP qui il faut bien l'avouer n'a pas été très festif en raison du climat de procès en sorcellerie contre le SPP.
L'anathème sur le SPP en rapport à son impact sur l'environnement est un lourd fardeau à supporter. L'ACSPP a tenu à organiser avec le concours de la mairie de Toulon un colloque public afin que tous les acteurs engagés dans ce domaine puissent faire valoir leurs points de vue, fatalement contradictoires.

Fort de cette première expérience d'origine citoyenne nous voulons la rééditer en juin 2009 pour améliorer la connaissance sur un problème de société aux multiples implications dont le dénouement est fixé prévisionnellement au 1er janvier 2010 .

Nous espérons y associer encore plus le commerçe indépendant de centre ville qui du fait de son relatif isolement est parfois poussé à une surenchère de mesures coûteuses et à notre avis peu adaptées à ses besoins.

Paradoxalement les grandes enseignes qui sont les plus concernées ne communiquent pas facilement dans ce domaine sensible qui touche la psychologie du consommateur et son porte monnaie au bout du compte .

Le coup d'envoi de cette manifestation lourde à organiser devrait avoir lieu au début de février.


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L'IMAGINATION AU POUVOIR

Devant tous ces arguments dont la véracité n'a souvent pas pu être démontrée faute de recul et de moyens financiers ( pas assez de méfaits sur la santé publique ) on en arrive à adopter le sempiternel "principe de précaution" : raisonnement par l'absurde , nous éliminons l'objet du problème et voyons ce que cela va donner ...

Faisons table rase des préjugés et asseyons nous autour d'une table pour réfléchir à des solutions de bon sens sans avoir peur des idées nouvelles et originales.

LA PARABOLE DE JOSHUA BELL

Pour amorcer la pompe aux idées voici les convictions de l'ACSPP sur le cas singulier du SPP et sur la place qu'il occupe dans notre société :
Le SPP est gratuit par tradition ce qui lui donne un statut d'objet sans intérêt et banal que l'on utilise sans même s'apercevoir des significations qu'il véhicule.
Un collectionneur au regard attentif lui a accordé une place de premier rang dans son univers mental : Un objet doué de tant d'atouts ne pouvait pas disparaître un jour de notre planète ingrate et s'éffacer de la mémoire collective des Hommes sans un hommage à la hauteur des services rendus. Ce projet ambitieux fut depuis accouplé à une démarche écologique citoyenne.

L'idée de base est que la beauté est toujours respectée pour autant qu'elle soit mise en valeur .
La parabole de Joshua BELL va illustrer cet axiome :

La scène se passe dans le métro de Washington DC le 12 janvier 2007, un violoniste à une heure de pointe exécute du Bach et du Schubert pendant 45 minutes sous l'oeil indifférent des "commuters" préssés. Sur le millier de voyageurs 27 donnèrent au total 35 $ et un seul qui avait reconnu le grand musicien s'arrêta pour écouter.
Le Washington Post initiateur de cette mise en scène voulait savoir " si la beauté resplendissait tellement qu’elle était aussitôt reconnue, sans mise en scène ni médiation autre qu’elle-même, telle Vénus dans sa coquille naissant sur l’océan ", le résultat de l'expérience lui prouva que NON.
De même Le SPP , comme l'oeuvre musicale jouée par ce grand musicien sur un Stradivarius, ne sera reconnu comme objet représentant un patrimoine culturel populaire que s'il bénéficie du coup de pouce d'une autorité ou d'un environnement favorable.
L'ACSPP par ses expositions "EXPOSAC" et ses interventions donne une image gratifiante aux SPP qui permettra à la longue de changer les comportements des utilisateurs.

L'ACSPP soutiendra le projet de création d'un Musée du Sac Plastique Publicitaire, en attendant vous pouvez toujours le visiter en photos dans la colonne de droite ci-contre :

La boîte aux idées est ouverte :




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CE QU'IL FAUT SAVOIR SUR LE SAC PLASTIQUE PUBLICITAIRE

Le sac plastique publicitaire « SPP » fut commercialisé à la fin des années 1950. C’est un emballage portable qui a accompagné l’essor de la société de consommation.
Chaque année en France il est consommé plusieurs dizaines de milliards de SPP. Son marché ne représente que 2 % du total de la production des films plastiques.
- La matière première du sac plastique est le polyéthylène (PE), ce produit synthétique dérivé du pétrole a été mis au point vers 1930. Le film en polyéthylène est obtenu par le procédé d’extrusion, qui consiste à faire passer un puissant courant d’air dans la matière plastique en fusion ( telle la bulle de chewing-gum gonflée avec le souffle de la bouche , très pratiqué chez les jeunes ! ). Deux types de polyéthylène sont utilisés : le PE à basse densité (PEBD) pour les SPP de qualité épais et satinés et le PE à haute densité (PEHD) pour les SPP de la grande distribution légers et secs.Le polyéthylène est une matière organique non biodégradable car les micro-organismes sont incapables de digérer les trop longues molécules.
- On distingue les SPP selon la poignée : sac bretelles (hypermarchés) , poignée découpée rapportée (éditeurs), poignée rapportée soudée (sacs consignés) , poignée rapportée rigide (chausseurs), sac bandoulière (magasins de luxe) , et le sac marin.L’impression en couleur avec le rendu photo (quadrichromie) n’est rentable que pour les grandes séries, elle est réalisé par la technique coûteuse de l’héliogravure.
- L’Annonceur propriétaire de la Marque va confier la conception graphique à une agence de publicité qui sous-traite à son tour la réalisation industrielle à un fabricant ; ce dernier peut réaliser tout le processus industriel : le film polyéthylène, l’impression, le soudage, le découpage et le montage (opération manuelle coûteuse pour un sac à cordons).
- Le coût des SPP varie de 3 centimes d’Euro (sac de sortie de caisse) à 2 Euros pour des sacs à cordon ,il est à la charge de l’annonceur et/ou du détaillant .
- La production de SPP peut se décliner en quatre marchés :
1) communication générale
2) promotion et évènementiel
3) boutique de détail
4) grande distribution ( 90 % )
- Messages et slogans sont le sel de la collection des SPP, si vous prenez le temps de les regarder vous découvrirez des « perles » qui font les délices des collectionneurs.
- La collection des SPP n’est pas encore institutionnalisée par un marché ou une bourse. Elle n’a pourtant rien à envier aux collections consacrées comme les timbres et les affiches.

Notre association, l' ACSPP, veut créer une image positive du SPP grâce à des expositions « EXPOSAC » et à des actions de sensibilisation à la protection de l’environnement.



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HISTORIQUE DE L'ACSPP

Depuis 1984 Bernard CADOT, Président fondateur de l'ACSPP, collectionne les Sacs Plastique Publicitaires ( SPP ) du monde entier.
Pour réaliser ce travail de romain il a bénéficié d'abord de l'aide précieuse d'amis puis de sympathisants qui le sont devenus.
Cette communauté constitue actuellement un réseau de plus de 200 Donateurs en France et à l'étranger.
Ce patrimoine populaire , riche de plus de 23.500 SPP au début 2009, a été homologué par le Livre GUINNESS des Records en 2001.
Les sacs que nous recevons de nos membres donateurs sont enregistrés sur base de données informatique puis archivés et conservés avec le plus grand soin.
Depuis 2002 l' ACSPP organise des expositions "EXPOSAC" ou participe à des manifestations culturelles ou festives. Grâce à cela , elle se donne les moyens de sensibiliser le public à l'esthétique de cet objet aux aspects socio-culturels encore trop méconnus.
Au risque de paraître sectaire aux yeux de certains nous voulons modifier l'image "trash" du sac de sortie de caisse des grandes surfaces afin que les SPP cessent d'être les boucs émissaires coupables de "lèse Ecologie".
Nous prônons un usage raisonné du sac plastique qui est l'objet le plus pratique dans sa catégorie. Notre méthode "soft" est complémentaire de toutes celles qui sont appliquées par les acteurs concernés par la gestion des déchets ménagers et autres , nous sommes convaincus que Par nature l'homme de la rue aime ce qui est beau et le respecte.
L'ADEME , l'agence nationale pour la protection de l'environnement a reconnu elle même que "la réussite de cet objectif passait surtout par un changement de comportement des citoyens".C'est prosaiquement le slogan de l'ACSPP :

"Ne me jetez pas dans la nature, collectionnez moi"

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Blog de la collection de SPP